A bag for all seasons (suite)

Suite au message précédent, voici l'intérieur des sacs qui se compose d'une doublure en tissu coloré assortie à la couleur du sac. Il est séparé par une poche renforcée.

A bag for all seasons

Quoi de plus naturel pour un sac de café que d'être transformé en un autre sac, à main cette fois ?

La matière brute de la toile de jute montrée à nu, sans aucune impression se combine au simili cuir de couleur qui l'embellit et l'anoblit.

À la fois trendy et nature, le sac se porte en toute occasion et s'adapte autant à la ville qu'il ne dépare pas un soirée habillée.

Les couleurs flashy sont reprises sur les fonds et les anses, la matière, quant à elle, confère une rigidité au sac qui alterne avec l'aspect plus suave de la toile de café.

Le sac est disponible en trois coloris, mais comme pour mes autres créations, chacun est unique.

Ces sacs, doublés de toile colorée possèdent une poche renforcée qui facilite le rangement et embellit l'intérieur. 

Confortablement Installé

Des coussins et un café pour se sentir bien 

Le café de Balzac

Balzac et son café.

Le noir sans fond du café et son son odeur acre et suave à la fois exciteraient-il la fibre créative ?

Si la robe noire du grain et son enveloppe de jute se métamorphosent en parures pour le corps, un autre homme à la robe - de chambre cette fois-ci - trouvait dans le café toutes les forces et l’inspiration nécessaire à d’harassantes nuits de travail.

Honoré de Balzac, car c’est bien de lui dont il s’agit, était en effet un grand amateur de café. On le voit dans nombre de ses oeuvres ; tout l’intéresse dans le café, son transport, l’aspect financier de son commerce, les nouvelles cafetières, qui dans la première moitié du XIXe siècle révolutionnent la façon de faire et de déguster l’auguste et antique breuvage des négus d’Ethiopie.

Forçat de l’écriture, le café fait naître sa puissance créatrice. Il le boit serré, plus sombre que la nuit, presque sans eau et souvent froid de surcroît.

La nuit s’écoule, les cafetières s’enchaînent - il va jusqu’à boire cinquante tasses de café - au rythme des idées qui donnent naissance à la Comédie Humaine.

« Le café est un torréfiant intérieur. […] Le café tombe dans votre estomac, qui, vous le savez par Brillat-Savarin, est un sac velouté à l'intérieur et tapissé de suçoirs et de papilles ; il n'y trouve rien, il s'attaque à cette délicate et voluptueuse doublure, il devient une sorte d'aliment qui veut ses sucs ; il les tord, il les sollicite comme une pythonisse appelle son dieu, il malmène ces jolies parois comme un charretier qui brutalise de jeunes chevaux ; les plexus s'enflamment, ils flambent et font aller leurs étincelles jusqu'au cerveau. Dès lors, tout s'agite : les idées s'ébranlent comme les bataillons de la grande armée sur le terrain d'une bataille, et la bataille a lieu. Les souvenirs arrivent au pas de charge, enseignes déployées ; la cavalerie légère des comparaisons se développe par un magnifique galop ; l'artillerie de la logique accourt avec son train et ses gargousses ; les traits d'esprit arrivent en tirailleurs ; les figures se dressent ; le papier se couvre d'encre car la veille commence et finit par des torrents d'eau noire. »
Honoré de Balzac, Traité des Exitants Modernes. Paris 1839

La cafetière de Balzac

Lorsque vient le jour, Balzac, parcourt Paris à la recherche des meilleurs cafés, il fait lui même ses mélanges à partir de grains de provenance des quatre coins du monde : café de la Réunion, de Martinique, moka du Yémen. Sa maison est encombrée de sacs de café, mais boire le café chez Balzac est un privilège gustatif que ses amis se disputent à l’instar de Léon Gozlan.

« Après le dîner, nous allions ordinairement prendre le café sur la terrasse : le café de Balzac eût mérité de rester proverbial. Je ne crois pas que celui de Voltaire eût osé lui disputer la palme. Quelle couleur ! Quel arôme ! Il le faisait lui-même, ou du moins présidait-il toujours à la décoction. Décoction savante, subtile, divine, qui était à lui comme son génie.Ce café se composait de trois sortes de grains : bourbon, martinique et moka. Le bourbon, il l’achetait rue du Mont-Blanc (Chaussée-d’Antin) ; le martinique, rue des Vieilles-Audriettes, chez un épicier qui ne doit pas avoir oublié sa glorieuse pratique ; le moka, dans le faubourg Saint-Germain, chez un épicier de la rue de l’Université ; par exemple, je ne sais plus trop lequel, quoique j’aie accompagné Balzac une ou deux fois dans ses voyages à la recherche du bon café. Ce n’était pas moins d’une demi-journée de courses à travers Paris. Mais un bon café vaut cela et même d’avantage. Le café de Balzac était donc, selon moi, la meilleure et la plus exquise des choses… après son thé toutefois »

Léon Gozlan, Balzac en Pantoufles. Paris 1856

Si boire du café excite à ce point l’imagination d’un des plus grands génies littéraires français, les sacs de cafés n’auraient-il pas absorbé un peu de l’inspiration du divin breuvage ?

Toile de Café

Comme le café, le sac qui sert aujourd’hui encore à transporter les grains qui finiront en nectar noir fumant dans vos tasses, est issu d’une plante. 

Si le café, est une plante originaire d’Abyssinie, le jute, dont on extrait la toile qui permet de confectionner les toiles de café, provient historiquement des vallées du Gange et du Brahmapoutre entre Inde et Bangladesh. Plante tropicale, on la trouve aujourd’hui partout, mais c’est à partir de la fin du XVIIIe siècle qu’elle commence à être importée en masse en Europe. On s’en sert alors principalement pour confectionner des cordes et des gros sacs robustes pour le transport. Le commerce en devient si juteux, que dès 1822 une manufacture de filage dédiée au jute est créée à Dundee en Ecosse, qui devient d’ailleurs le centre le plus important de cette nouvelle industrie. L’Inde sous domination anglaise est bien vite l'un des centres principaux de production de la toile de jute et aujourd’hui presque tous les pays producteurs de café produisent également de la toile de jute, l’un n’allant pas sans l’autre.

De production rapide, et au rendement efficace, le Jute est la fibre naturelle la plus produite dans le monde, loin devant des fibres plus connues, comme le lin. Elle est, de par sa composition et son mode de production, une des fibres les plus écologiques, complètement biodégradable, voire même fertilisante en tant que matière organique.

Chaque année, plus de 150 millions de sacs de cafés (en toile de jute…) transitent de par le monde. Je vous laisse imaginer la quantité de matière première disponible. Si la mode est à la recup et à la matière brute, passerait-on le cap en s’habillant non plus comme, mais avec un sac… de jute. 

Car en plus de cela le sac de jute est tendance et même fashion ! Est-ce un hasard si au pays du café, Dolce & Gabbana ont créé en 2013 une collection couleur café en sac… de café.

Collection printemps-été 2013 Dolce & Gabbana

Quoi de plus naturel alors que l’envie soit venue de triturer cette matière brute, de la malaxer, pour créer de quoi s’en vêtir et surtout décorer son intérieur pour lui donner un petit air bien réveillé d’horizons lointains et de terres de cafés.

Coussins

Voici quelques premières photos de mes coussins en sac de café. Ceux-ci sont recto-verso avec un travail sur le centrage du motif. Les suivants auront un revers en coton coloré. Deux styles, deux ambiances!

Une petite touche d'exotisme pour ce "Café do Brasil"

Deux formes différentes

Des Robes Bonpoint comme s'il en pleuvait

En 2013, la marque de vêtements pour enfants Bonpoint m'a commandé 150 ensembles robes et chaussures correspondant à chacune de leur boutique dans le monde. Ces ensembles, iconiques de la marque, ont été exposés en vitrine de tous les magasins durant les soldes de juillet 2013, Janvier 2014 et juillet 2014.

Après avoir fait plusieurs protos en papier, j'ai installé une vrai petite manufacture chez moi pour réaliser tous les ensembles (avec le moins de casse possible). À la fin, une armée de petite robe m'a envahi et ce n'est pas sans une petite larme que je les ai vu partir, confortablement installées dans leur carton.

Mais après tout ça j'ai reçu des photos de mes petites robes voyageant partout dans le monde...

Le proto de LA robe Bonpoint. 

C'est parti pour deux mois de travail.

Travail à la chaîne

L'invasion des robes !

Ça y est, elles sont parties.

Les robes enfin dans la vitrine Bonpoint.

Matière Brute

La matière brute m’a toujours fascinée. Peut-être est-ce son aspect sans fard, peut-être est-ce son côté récup et plaisir simple. Quoiqu’il en soit j’ai toujours voulu créer à partir de matières récupérées et détournées. Que ce soit des corsets en lamelles plastiques ou des vêtements et des sacs en sacs de farine, j’ai toujours privilégié une matière brute et peu transformée dans mes créations.

Le papier m’a toujours attiré pour les vêtements. J’y trouvais une rigidité, une texture et des possibilités presqu’infinies. J’ai même réalisé ma thèse de fin d’études entièrement sous forme de vêtements de papier.

Beaucoup de personnes s’intéressaient à la démarche, mais la plupart s’intéressaient à l’objet, et peu s’amusaient à vraiment le porter.

Et puis un jour, j’ai découvert le sac de café, et moi qui ne tenais pas à revenir au tissu, j’ai été conquise, séduite par cette toile voyageuse venue de loin pour transporter le café que j’aime déguster au soleil d’une terrasse ou encore fumant, tout juste sorti de la cafetière. La couleur, l’odeur, la matière, tout me séduisait dans ce sac de café. Faisant vite un essai, la texture, la subtile alliance entre douceur et âpreté, aspect rigide et flexibilité, tout m’a satisfait dans la manipulation de ces sacs de café.

 

Un tablier créé avec un sac de café. La matière scintille, se sculpte avec la lumière

J’ai remplacé mes sacs en papier par des sacs de café et ce sont les créations que j’ai faites à partir de cette matière merveilleuse et que je trouve si élégante, que je me propose de présenter sur ce blog.

Chaque sac est unique et artisanal, aussi chaque pièce, du coussin, à la pochette d’ordinateur en passant par le tablier ou le set de table, est unique, faite main et réfléchie pour ne ressembler à aucune autre.

Mes créations s’échelonneront dans ce blog, entrecoupées d’articles sur le café, la toile de jute et tout ce qui s’y rapporte pour mieux rentrer dans un monde de déco et de café.

isaure

ce faire-part a été réalisé au mois de septembre 2010 en deux semaines de délai de la conception à la réalisation.

wladimir

Ce faire-part a été réalisé en deux semaines de délai de la conception à la réalisation, au cours du mois d'octobre 2009.

c'est la fête des mères!

une idée de cadeau personnalisé.
12 euros la bougie (réalisation du portrait comprise)

peintures murales

projet de couverture du livre de Constantin de Slizewicz